Face à un adversaire invisible mais redoutable, près de trois millions de résidences françaises se trouvent sur la ligne de front. Le retrait-gonflement des argiles, un phénomène qui s’accentue avec les variations climatiques, menace l’intégrité de nombreuses habitations. En réponse, le gouvernement français a annoncé un plan d’action innovant qui débutera dès octobre dans onze départements, visant à soutenir les propriétaires affectés par ces désordres géologiques.
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ToggleComprendre le Retrait-Gonflement des Argiles
Un cycle naturel aux conséquences structurales
Les argiles, présentes dans le sol, ont la particularité de changer de volume en fonction de l’humidité. Durant les périodes sèches, elles se rétractent, créant des espaces vides sous les fondations des bâtiments. Lorsque l’humidité revient, ces argiles gonflent, poussant et déformant les structures construites au-dessus. Ce cycle peut provoquer des fissures sévères dans les murs, voire des déformations compromettantes pour la sécurité des constructions.
Un historique de couverture par les assurances
Depuis les sécheresses notables de 1989 à 1991, ce type de dommage est intégré dans le régime des catastrophes naturelles en France. Les propriétaires peuvent donc se faire indemniser par leur assurance, sous réserve que les dégâts soient dûment reconnus et évalués par des experts.
L’impact financier croissant des sinistres
Des coûts en hausse
Avec le changement climatique, le phénomène de retrait-gonflement devient plus fréquent et plus intense. Ce qui entraîne une hausse des coûts pour les sinistres associés. En moyenne, le coût pour réparer les dommages causés par le RGA est estimé à 16 500 € par maison, faisant de lui le sinistre le plus coûteux dans la catégorie des garanties dommages. De plus, entre 2016 et 2022, la sécheresse représentait 60% des dommages couverts par le régime des catastrophes naturelles, un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes.
L’expérimentation gouvernementale en détail
Des aides financières ciblées
Pour contrer cette augmentation des coûts et mieux prévenir les dégâts, le gouvernement va lancer une expérimentation qui inclura des aides financières pour les diagnostics de vulnérabilité des bâtiments. Les propriétaires des résidences principales pourront bénéficier d’une prise en charge jusqu’à 90% du coût du diagnostic, avec un plafond fixé à 2 000 €.
Un soutien à la réparation et à la prévention
En plus du diagnostic, l’État proposera une aide pour l’accompagnement et la maîtrise d’œuvre jusqu’à 2 000 €. Pour les travaux de réparation nécessaires, une prise en charge jusqu’à 80%, dans la limite de 15 000 €, sera également disponible pour les propriétaires éligibles.
Ce plan, débutant en octobre, représente un espoir pour de nombreux Français confrontés à l’incertitude de voir leur bien immobilier se dégrader sous l’effet de ce phénomène naturel mais destructeur.
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