Sommaire
ToggleUn contexte difficile pour les PME françaises
La situation demeure préoccupante pour les petites et moyennes entreprises en France. Au cours du deuxième trimestre de 2025, 16 586 sociétés ont été touchées par des procédures collectives, soit une augmentation de 1,3 % par rapport à l’année précédente à la même période. Le total des faillites a atteint les 68 700 cas en un an, un niveau alarmant pour l’économie du pays.
Augmentation des fermetures d’entreprises et un bilan inquiétant
Cette année marque un record depuis 1991 avec un nombre de faillites qui pourrait dépasser les 70 000 d’ici à la fin de l’année si la tendance actuelle persiste. Par ailleurs, les suppressions d’entreprises ont connu une hausse significative de 113 % au premier trimestre 2025. Pour la première fois depuis longtemps, le solde entre les créations et les disparitions d’entreprises est négatif, avec une perte nette de près de 5 000 entreprises au cours des trois premiers mois de l’année. Les très petites entreprises (TPE) sont particulièrement affectées, représentant la majorité des faillites. Dans ce contexte délicat, il est vital pour les entrepreneurs et leurs conseillers, notamment les experts-comptables, de détecter les premiers signes de difficultés financières.
Des retards de paiement préoccupants
Le délai moyen de paiement entre entreprises en France s’est allongé en 2024, passant de 48 jours en 2023 à 51 jours. Ces retards ne sont pas anodins et peuvent gravement affecter la santé financière d’une entreprise, augmentant le risque de faillite de 25 %, et même de 40 % si ces retards excèdent un mois. Pour les TPE, qui dépendent souvent de quelques clients principaux, ces retards peuvent entraîner des difficultés majeures comme l’incapacité de régler les fournisseurs ou des découverts bancaires fréquents.
Une dépendance croissante au financement à court terme
Face à des liquidités limitées, de nombreuses entreprises se tournent de plus en plus vers des solutions de financement à court terme. Cependant, un recours fréquent à ces outils peut signaler un déséquilibre financier sous-jacent. La situation est d’autant plus précaire que l’accès au crédit se resserre avec la montée des taux directeurs et le recentrage des banques sur les clients les plus solvables.
Une rentabilité en baisse malgré un chiffre d’affaires stable
De nombreuses TPE et PME maintiennent un chiffre d’affaires stable, mais leurs marges continuent de se réduire en raison de l’augmentation des coûts de production et d’autres facteurs. Cette érosion de la rentabilité met en péril la trésorerie et la capacité d’autofinancement des entreprises. Le secteur de la restauration traditionnelle, par exemple, a vu ses faillites augmenter de 21 % au deuxième trimestre 2025.
Un manque de gestion financière quotidienne
La gestion proactive des finances est cruciale pour naviguer en période de crise. Près de la moitié des défaillances récentes concernent des entreprises de plus de dix ans, illustrant que l’expérience et l’ancienneté ne sont plus des garanties contre les difficultés financières. Les experts-comptables sont essentiels pour fournir un suivi précis et aider les entreprises à anticiper et à gérer les risques financiers.
En conclusion, dans un environnement encore instable, anticiper les difficultés financières n’est plus un luxe, mais une nécessité pour la survie des entreprises.
Articles similaires
- Alerte Épargne : 61% des Patrons de TPE avec Moins de 25 000€!
- 2024 : Défaillances record ! Comment anticiper la crise de 2025 ?
- Quand et Pourquoi Solliciter l’Intervention du Médiateur des Entreprises ?
- Prêt immobilier : la fin des taux bas approche-t-elle ?
- Michel Khoury, entrepreneur, à la journée du rebond! Découvrez son intervention!