Évaluation et soutien financier pour les initiatives d’IA
Le programme national « Osez l’IA », piloté par Bpifrance, se structure en trois phases distinctes: un volet de formation et de sensibilisation à l’IA sans frais, un « Diag Data IA » qui, en dix jours, permet d’identifier des projets de création de valeur grâce à l’analyse des données de l’entreprise (coût de 13 000 € HT, subventionné à 42 %, laissant jusqu’à 7 500 € à la charge de l’entreprise), et une phase finale nommée « Mission choix de l’approche IA » destinée à évaluer la solution d’IA la plus adaptée aux besoins (9 000 € HT pour les clients de Bpifrance, 13 000 € pour les autres). (https://www.bpifrance.fr/catalogue-offres/osez-lia)
Au niveau régional, les dispositifs de soutien varient. « Selon leur situation géographique, les entreprises peuvent solliciter des aides régionales pour financer et intégrer des solutions d’IA », explique Caroline Chopinaud.
En Ile-de-France, par exemple, le Pack IA évalue la maturité de l’entreprise, identifie les applications potentielles et les fournisseurs fiables avec l’aide d’experts en data science (Orange Business et start-ups), offrant également un financement avec une subvention régionale de 50 %. (https://packia.fr)
Dans le Grand Est, les entreprises peuvent obtenir un soutien financier pour leur premier projet de développement incluant une composante d’IA, avec une aide couvrant jusqu’à 40 % des coûts, jusqu’à un maximum de 20 000 €. (https://www.grandest.fr/vos-aides-regionales/aide-aux-entreprises-primo-utilisatrices-dintelligence-artificielle/)
Les hubs d’innovation numérique européens (EDIH) offrent également un soutien aux entreprises désireuses d’innover. Ces hubs, composés de consortiums d’experts en IA, en cybersécurité et de représentants économiques, dont les CCI, « offrent une porte d’entrée supplémentaire pour obtenir un accompagnement, une formation et pour démarrer », indique Caroline Chopinaud. Ceux-ci fournissent des conseils d’experts, des formations et des études de faisabilité, entre autres. Liste des EDIH en France : (https://european-digital-innovation-hubs.ec.europa.eu/edih-catalogue?f%5B0%5D=country%3AFrance)
Investir pour innover
Les projets d’IA sont de plus en plus attractifs pour les investisseurs. Par exemple, la start-up Mistral AI a réalisé une levée de fonds impressionnante de 1,7 milliard d’euros. Une autre entreprise, Chat3D, spécialisée dans la modélisation 3D par IA, a levé 3 millions d’euros en septembre pour stimuler son développement technique et commercial, avec l’ambition de devenir le leader européen du secteur.
Le financement de Chat3D a été soutenu par trois fonds d’investissement, des business angels spécialisés et Bpifrance. « Nous avons aussi collaboré avec un groupe de banques, ce qui, avec le soutien de nos investisseurs, nous a permis d’accéder à des prêts avantageux », partage Félix Balmonet, PDG et cofondateur de Chat3D.
La start-up bénéficie également d’autres formes de soutien, tels que des subventions régionales et le crédit d’impôt recherche. « En tant qu’acteur du secteur culturel, nous recevons des aides du CNC, et en tant que jeune entreprise innovante, nous profitons de certains allègements fiscaux prévus par l’État », ajoute-t-il. Labellisée Deeptech, Chat3D pourrait également obtenir des aides pour son développement à travers le Plan DeepTech, qui soutient les start-ups technologiques en phase de maturation.
« Les PME innovantes désireuses de collaborer avec un laboratoire public peuvent se tourner vers le programme « Pionniers de l’IA », qui supporte l’innovation de rupture », recommande Caroline Chopinaud. Ce programme cible les projets susceptibles de provoquer des avancées technologiques majeures dans des secteurs clés comme l’industrie, la santé, la transition écologique ou la sécurité.
L’appel à projets, dans le cadre de France 2030, est géré par Bpifrance en partenariat avec l’INRIA. Il comprend trois phases : un financement initial pour la faisabilité technique (100 000 à 200 000 euros sur 6 à 12 mois), une phase de développement de démonstrateurs (400 000 à 800 000 euros sur 6 à 18 mois) et finalement, le financement de l’application industrielle et commerciale de la solution (3 à 8 millions d’euros sur 1 à 3 ans). Les subventions des phases 2 et 3 peuvent couvrir jusqu’à 50 % des dépenses pour les entreprises et 100 % pour les laboratoires de recherche. Les prochaines dates de soumission sont les 10 mars et 9 juin 2026 à 12 h. (Contact : aap-france2030@bpifrance.fr). Entre subventions publiques, levées de fonds privées et prêts bancaires, les possibilités de financement des projets d’IA sont vastes, mais il est crucial de bien préparer son dossier de financement et de chercher des soutiens, car l’IA, tout en étant fascinante, suscite aussi des craintes de surévaluation.
L’article original est disponible sur Beaboss.fr, le site dédié aux dirigeants de petites et moyennes entreprises.
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